Le tournoi de tennis de Shanghai de cette année a pris une tournure inattendue et assez chaotique. Entre les matchs déplacés sur des terrains improvisés et les erreurs d’arbitrage, cette édition s’annonce mémorable pour bien des raisons qui n’ont rien à voir avec le niveau de jeu.
Quand la météo chamboule tout
Les organisateurs avaient anticipé certaines difficultés, notamment en raison des caprices météorologiques. Pour pallier aux intempéries, ils disposaient d’un court officiel doté d’un toit rétractable. Cependant, ce n’était visiblement pas suffisant.
Lundi dernier, sous une pluie battante, quatre rencontres ont dû se jouer dans des conditions peu conventionnelles, sur des terrains secondaires situés dans une sorte de salle de gym. Ces terrains n’étaient pas initialement prévus pour le tournoi, ce qui a offert un cadre inhabituel aux joueurs ainsi qu’au public restreint à une tribune provisoire de seulement 30 places.
Des installations minimalistes
Les infrastructures étaient rudimentaires : pas de bâches ni d’affiches publicitaires pour donner un air professionnel à cet espace de fortune. Le panneau d’affichage était vintage, les scores étant mis à jour manuellement, rappelant plus un match entre amateurs qu’une rencontre d’un grand tournoi international.
Ces deux courts ne bénéficient même pas de la technologie Hawk-Eye, utilisée habituellement pour statuer sur les balles litigieuses. Malgré ces manquements, certains joueurs comme Karen Khachanov ont reconnu que le revêtement des courts était acceptable et les conditions de jeu correctes, bien que légèrement différentes de celles des courts principaux.
Erreurs d’arbitrage perturbantes
En parallèle des défis posés par les installations improvisées, l’arbitrage a également été source de controverses. Stan Wawrinka en a fait les frais lors de son match contre Flavio Cobolli. Une petite interruption pendant laquelle un arbitre a demandé un médicament pour Cobolli a mené à une erreur dans le décompte du score, au détriment de Wawrinka, qui a perdu un break crucial.
Cette confusion a laissé des traces, non seulement sur le résultat mais aussi sur l’intégrité perçue du tournoi. Vidéo à l’appui, il est clair que l’incident aurait pu être évité avec une meilleure concentration de la part des officiels.
Une ambiance tendue chez les joueurs
La tension n’a pas épargné Frances Tiafoe, battu par Roman Safiullin lors du troisième tour. Frustré par une décision arbitrale, Tiafoe a refusé de serrer la main de l’arbitre après le match, ce qui risque de lui valoir des sanctions importantes. Les mots échangés sur le court ont exacerbé une atmosphère déjà électrique et souligné la nécessité de règles et d’infrastructures cohérentes pour éviter de tels débordements.
Des solutions improvisées mais indispensables
Malgré tous ces aléas, les installations improvisées ont permis de maintenir le tournoi en vie. Leur fonctionnalité est même louée par certains participants. Tallon Griekspoor, par exemple, a remarqué que les courts étaient plus lents que ceux en extérieur, ajoutant encore une autre variable à gérer pour les joueurs.
Évidemment, ces improvisations ne correspondent pas à ce que l’on attend d’un événement sponsorisé par de grandes marques comme Rolex, mais elles ont démontré une capacité d’adaptation notable de la part des organisateurs.
- Aucun court secondaire n’était prévu pour le tournoi initialement.
- Les tribunes provisoires accueillaient environ 30 spectateurs.
- L’absence de la technologie Hawk-Eye a compliqué certaines décisions.
- Malgré cela, certains joueurs ont trouvé les conditions de jeu acceptables.
Quelles leçons pour les futures éditions ?
Cette édition mouvementée du Masters 1000 de Shanghai soulève plusieurs questions sur l’organisation et les infrastructures nécessaires pour les grands tournois. Le tournoi prévoit déjà l’inauguration d’un deuxième terrain avec toit rétractable pour renforcer ses capacités d’accueil en cas de mauvais temps. Mais les incidents récents montrent que les aspects techniques et humains doivent également être renforcés pour préserver l’intégrité sportive.
En fin de compte, ce tournoi sera probablement remémoré plus pour ses imprévus et ajustements improvisés plutôt que pour ses performances sportives exceptionnelles. Il reste à voir comment les organisateurs tireront parti de ces expériences pour améliorer les prochaines éditions.